Article 8 – Tout au fond de la datcha

Il y a quelques jours, maman a installé les hamacs aux branches du plus grand arbre de la datcha. Il se trouve au fond du jardin et c’est un noyer énorme qui chaque année fait des centaines de noix et je peux vous dire qu’elles sont énormes et très bonnes. C’est mon dieda Sacha qui, il y a longtemps, avait planté une noix qui est devenue cet arbre majestueux. C’est un endroit très ombragé et mon dieda Sacha adorait y faire la sieste. Est-ce que vous avez déjà senti une feuille de noyer? Ça a une odeur épicée et fruitée à la fois.

Après l’escalade…
une pause s’impose ! Remarquez aussi mon bob qui est le chapeau typique de tout datchnik qui se respecte.
Les noix seront mûres dans quelques semaines.

C’est à côté du grand noyer que se trouve la plupart des framboisiers et lorsque c’est la saison des framboises, elles donnent toute leur saveur à la kompotik.

Non loin des framboisiers on trouve le fameux champ de patates et le non moins fameux champ de fraises. À côté du champ de fraises se trouve la serre. Sa forme et sa configuration semi-enterrée sont vraiment typiques de la région. Cette année mon papa a prévu de construire des escaliers en béton car les empilements de briques en guise d’escalier, se sont révélés très instables.

Cette année j’ai remarqué aussi qu’il y avait beaucoup de libellules au fond du jardin. Peut-être qu’elles aussi aiment bien l’ombre du noyer. J’ai même failli attraper une rouge.

Vous voyez le gros criquet dans les framboisiers ?

Et comme dans les quatre coins du monde, les fonds de jardins servent aussi à installer le composteur, sans oublier la fameuse cabane au fond du jardin… Mais depuis qu’il y a des toilettes dans la maison, je ne sais pas pourquoi mais on a tendance à la délaisser, la cabane au fond du jardin. Au dessus de la porte de gauche on voit qu’il y a une sorte de caisse. C’est le réservoir de la douche qui a été utilisée jusqu’à ce que la salle de bain de la maison soit terminée.

La cabane au fond du jardin et le composteur.

Il y a une chose qui devrait un jour se trouver au fond du jardin et qui fait partie de la panoplie de la parfaite datcha mais qui n’est pas encore construit. Il s’agit du « bania ». C’est la version russe du sauna. Il est souvent un peu plus grand qu’un sauna normal car les russes ajoutent une pièce pour le vestiaire et une autre pour la fameuse barrique à bascule. La barrique à bascule c’est très rigolo. C’est une barrique d’une cinquantaine de litres posée à deux mètres de haut qui se rempli d’eau froide. Sur un des côtés de la barrique il y a une corde qui permet de la faire basculer. Oui et donc pour l’instant il n’y a rien de rigolo, me direz-vous. Ben si, parce que si vous vous mettez dessous après être sorti du sauna à 100°C et que vous tirez sur la corde, ce sont 50 litres d’eau à 10°C qui inondent chaque petit bout de votre peau surchauffée alors ça provoque une contraction forcée des zygomatiques et vous poussez un cri qui vient du fond de l’estomac. C’est vraiment très très rigolo. Et paraît-il ce genre de choc thermique serait bon pour la santé. Je vais quand même demander l’avis de mon docteur…

Est-ce que vous saviez qu’il a existé jusqu’en 2010 un championnat du monde de sauna? Le but du jeu consistait à rester dans le sauna le plus longtemps possible et bien sûr à des températures extrêmes. Et ce qui devait arriver arriva : un des concurrents est mort de brûlures pendant la finale de 2010, ce qui a mis un terme définitif à la compétition. C’était prévisible non ? La stupidité n’a pas vraiment de limites…

Pour terminer sur une note un peu plus joyeuse, je voulais partager ce blog qui parle très bien de la tradition du bania en Russie.

Les « banshiks » tiennent le « venik » une sorte de balais fait de branches de bouleau ou de chêne et avec lequel on vient « fouetter » le dos de de son camarade. Ils portent aussi le chapeau de feutre traditionnel qui permet de maintenir la tête un peu plus au frais.

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Un grand merci à tout le monde pour vos supers commentaires et vos bonnes réponses à mes énigmes. Bravo Anouk d’avoir trouvé la bonne réponse à la dernière énigme.

L’énigme d’aujourd’hui est un peu compliquée mais comme vous êtes trop forts, ça sera une simple formalité : de quand date la tradition du bania en Russie ?

Bonne journée à tous et un énorme bisou !

Article 7 – Allons ramasser des patates !

Hier soir baba Masha nous a proposé d’aller travailler au jardin. C’est plutôt en soirée lorsque le soleil ne tape plus si fort qu’il est plus agréable d’y aller. Notre mission de ce soir : ramasser des patates. En russe on dit « kartofiel » mais tout le monde dit « kartoshka ».

Le champ de patates de baba Masha n’est pas très grand mais il produit assez pour agrémenter ses bons petits plats pendant tout l’été. Il y en a dans ma soupe préférée, le borsh Il en faut aussi pour la purée qui en russe se dit « piouré », sans oublié les patates à la poêle de papa (mon plat préféré) ou encore la salade Olivier qui est une autre spécialité russe qu’on appelle macédoine en français.

Les patates font partie intégrante de la cuisine russe. Il y en même a qui dise qu’en Russie on fait de l’alcool avec des patates comme la vodka. C’est vrai mais il y existe beaucoup de sortes de vodkas et une grosse partie de la production se fait à partir du seigle ou du blé.

Le fameux « kristianski obied » le repas du fermier. Simple mais efficace !

Alors on est allé ramasser des patates avec Papa, Ksiousha et baba Masha. Eux ils retournaient la terre et moi je ramassais les patates. Et j’ai trouvé que c’était vraiment magique de voir tous ces petits trésors sortit de terre. Il y en avait des jaunes et des roses. À la fin on en avait ramassé un bon tas que baba Masha est allée entreposer dans une pièce fraîche et sombre dans le sous sol de la datcha.

Une partie de la récolte. Baba Masha a un sacré coup de bêche !

Quand j’étais petite, maman me faisait regarder les vieux dessins animés russes, ceux de l’âge d’or de l’animation soviétique. Ils sont tous très connus en Russie et leurs chansons sont souvent devenues culte. Il y en a un en particulier qui est un des plus connus qui s’appelle « Antoshka« . Il raconte l’histoire d’un groupe d’enfant qui propose à leur ami aux cheveux rouges Antoshka, de venir ramasser des patates avec eux. Proposition qu’Antoshka ne tarde pas à décliner. Maintenant je sais qu’il a eu tord de ne pas y être allé parce que ramasser des patates, c’est vraiment top !

D’ailleurs j’en ai gardé une. Je l’ai appelée Patataman. Je lui ai fait des yeux, une bouche, je lui ai mis deux bras, deux pattes, une cape et je l’ai posée sur la commode de ma chambre. Est-ce qu’il est pas beau mon Patataman ?

Vers l’infini et aux deux plats !

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J’espère que vous appréciez toujours le feuilleton de l’été Taïssia en Russie. J’espère aussi que vous passez de bonnes vacances. Ici à la datcha il fait toujours aussi chaud mais peut-être que demain il va pleuvoir. On verra bien si ça va rafraîchir un peu l’air.

Merci pour tous vos commentaires et bravo à l’équipe de choc de Carbonne : Gaby, Valentin et Camillia, d’avoir trouvé la bonne réponse à ma dernière énigme.

Voici l’énigme du jour : en quelle année a été créé le dessin animé Antoshka ?

Concernant l’énigme de l’article 5 sur les coordonnées géodésiques je n’ai eu qu’une seule réponse (bravo Gaby!). En fait, il faut me donner les coordonnées géodésiques et c’est pas très compliqué à obtenir avec Google maps par exemple. Sur Google maps il suffit d’afficher un plan et de cliquer sur l’endroit dont on veut les coordonnées géodésiques et elles apparaissent dans le petit cadre en haut du plan. Le but de l’énigme c’est de cliquer à l’endroit qui vous semble être celui qui correspond le mieux aux quelques indications que j’ai donné. Et ensuite je ferai un calcul de distance avec la bonne réponse. Et que le meilleur gagne !

Voici les coordonnées géodésiques de l’appartement de baba Masha.

Je vous souhaite une excellente journée à tous. Vous me manquez aussi beaucoup. Je vous fais de gros bisous et à très bientôt pour un nouvel épisode.

Article 6 – L’ingrédient secret de la kompotik

Notre 3ème jour à la datcha ne pouvait pas mieux commencer. Comme tous les matins Baba Masha nous avait préparé cette délicieuse boisson qu’on appelle kompot ou kompotik pour les intimes. Alors, me direz-vous, ça ressemble au mot français « compote ». Oui c’est vrai mais la kompotik ce n’est pas vraiment une compote… C’est très différent.

Comme vous le savez maintenant, baba Masha fait pousser toutes sortes de végétaux dans son jardin luxuriant. Mais ceux qui nous intéressent aujourd’hui sont tellement importants dans la culture russe qu’ils en ont fait une chanson que tout le monde reconnait sans forcément savoir de quoi elle parle. J’ai nommé « Kalinka Malinka ».

Le magnifique champ de fraises qui poussent début juillet. Mais baba Masha a pensé à congeler la surproduction !

Kalinka c’est la baie de l’obier et malinka c’est la framboise. À la datcha il y a des dizaines de variétés de baies. Selon la saison elles sont plus ou moins mûres mais la profusion de variété fait que peut importe la saison, on a toujours la quantité suffisante pour préparer notre kompotik quotidienne.

Cette baie s’appelle « kizil » ou cornouiller en français.

Alors voilà comment ça se passe. Au petit matin baba Masha va au jardin pour dénicher les petites baies qui mûrissaient bien sagement dans l’attente de sa visite.

Ce matin j’ai ramassé des groseilles, des mûres et des cassis

Une fois son petit panier plein à craquer, elle va rincer les baies pour en sortir branches, feuilles et autres insectes indésirables. Puis elle remplit une grosse casserole d’eau (un litre par datchnik donc environ 6 litres) qu’elle met sur le feu. Elle y ajoute les baies. Dès que la préparation commence à bouillir elle arrête le feu afin de conserver les vitamines.

Baba Masha en pleine concentration.

Ensuite il faut la faire refroidir. On peut attendre mais un datchnik assoiffé n’est pas vraiment très patient. Donc il existe une technique plus rapide qui consiste à plonger la casserole dans une bassine d’eau froide. Notre kompotik est prête. Elle se boit à température ambiante et sera consommée dans la journée car dès le lendemain matin baba Masha repartira en quête de sa précieuse cueillette.

Cette tradition immuable, répétée inlassablement jour après jour depuis la nuit des temps (ou presque) dans toutes les datchas de Russie par toutes les babas avec cet ingrédient secret qui n’est autre que l’amour infini qu’elles ont pour leurs petits enfants, donne un petit goût fruité aux vacances à la datcha.

Recette de la kompotik pour 6 datchnikis assoiffés :

Ingrédients :

  • 600 g de différentes baies de saison
  • 6 litres d’eau
  • Une cuillère à soupe de sucre semoule
  • Plein d’amour de baba !

Bien rincer les baies. Les mettre dans la casserole avec l’eau. Faire bouillir. Éteindre le feu dès la première ébullition. Ajouter un peu de sucre. Faire refroidir.

Dites-moi si vous avez essayé de faire une kompotik chez vous et envoyez-moi des photos de vos préparations.

Bonne dégustation !

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Merci à tout le monde pour vos commentaires. Hier j’ai commencé à y répondre et je vais continuer.

Bravo à mon cousin Gaby qui est le premier à avoir participé à la dernière énigme. Donc pour l’instant c’est lui le gagnant. N’hésitez pas à tenter votre chance. Et c’est valable pour toutes les autres énigmes. Il n’y a pas de limite de temps.

Voici l’énigme du jour. Aujourd’hui c’est encore des maths mais c’est des maths rigolos :

Sachant que, d’après Wikipedia, 60% de la population Russe possède une datcha. Calculez la quantité de kompotik consommée chaque jour.

Je suis toujours aussi heureuse de vous partager mes aventures qui deviennent un véritable feuilleton de l’été.

Bonne journée à tous et à très vite pour un nouvel épisode !

Gros bisous !

На здоровье!

Article 5 – La datcha de dieda Sacha

C’est en taxi qu’on est arrivé à la datcha. Il faut à peu près 1 heure pour faire les 44km qui séparent l’appartement de baba Masha et la datcha. Normalement on y va en transport en commun mais cette fois-ci on avait beaucoup d’affaires à transporter alors on a pris un taxi.

Voici le paysage qu’on voit depuis la datcha

Et la datcha, c’est quoi au juste ? C’est un petit coin de paradis au milieu de nulle part. Enfin presque nulle part parce qu’on a quand même plein des voisins datchniki (c’est comme ça qu’on appelle les vacanciers qui vont à la datcha).

Au début la datcha c’était un petit bout de terrain qui était donné aux citadins pour qu’ils puissent avoir un lopin privé pour faire pousser des fruits et des légumes par exemple. Et petit à petit, les gens ont commencé à construire une maison et depuis datcha veut dire aussi et surtout « maison de campagne ».

Notre datcha est très belle. On peut même dire que c’est la plus belle à des kilomètres à la ronde. En fait elle est spéciale car elle a été dessinée par mon papi de Russie dieda Sacha. Mon dieda Sacha était professeur à l’université d’architecture de Volgograd. Malheureusement, il nous a quitté en 2021. Il a passé une bonne partie de sa vie à construire la datcha de ses rêves. Et il y est arrivé car moi j’adore y venir.

La belle datcha de dieda Sacha

La datcha de dieda Sacha c’est un petit paradis. C’est comme un oasis dans le désert. Le climat de Volgograd est assez aride et sans irrigation pas grand chose ne pousserait. Ce sont les institutions qui ont donné les datchas aux citadins, qui ont, en même temps, garanti la fertilité des sols en construisant de gigantesques réseaux d’irrigation. C’était il y a longtemps mais le système fonctionne toujours très bien. Il a été modernisé il y a quelques années.

Ici on voit l’ancien système en métal à côté du nouveau qui est en plastique.

L’eau est prélevée dans une station de pompage sur les berges de la Volga. Et quatre jours par semaine la station propulse l’eau dans tout le secteur des datchas. Eau + soleil + quelques coups de bêche = de magnifiques fruits et légumes que j’adore aller ramasser avec ma baba Masha.

Baba Masha lave les carottes de la soupe de ce soir avec l’eau de la Volga.
J’adore aider baba Masha à ramasser les légumes et surtout j’adore les manger
Miam miam le borchik de baba Masha !

Aujourd’hui on a passé un bon moment dans la piscine. À la datcha le temps passe lentement mais il y a toujours quelque chose à faire. Certaines personnes disent même que la datcha c’est un état d’esprit bien particulier comme une philosophie de vie.

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Je vous remercie pour tous vos messages super sympa. Je suis toujours aussi heureuse de vous partager mes aventures.

Un très grand bravo à Anouk, Alba, Sohaim et ma cousine Camillia pour vos bonnes réponses.

Même si vous arrivez en cours de route vous pouvez toujours répondre aux énigmes plus anciennes, vous aurez des souvenirs aussi !

Je vois que mes énigmes sont vraiment trop faciles car non seulement vous trouvez les réponses très vite mais en plus vous les écrivez en russe. Vous êtes trop forts !

L’énigme d’aujourd’hui est réservée aux cracs de la topographie, aux surdoués du Google maps, aux virtuoses du GPS :

En connaissant la distance (routière) depuis l’Allée des Héros jusqu’à la datcha, et sachant que la datcha se trouve pas très loin de la Volga vers le nord de Volgograd, trouvez les coordonnées géodésiques de la datcha. Il y aura des souvenirs de Russie pour tous les participants et un souvenir en plus pour celui qui aura trouvé les coordonnées les plus proches.

Alors comme d’habitude je vais faire ma youtubeuse de base en vous invitant à laisser des commentaires (inondez-moi), cliquez sur j’aime, abonnez-vous pour être prévenu de la prochaine publication et surtout prenez soin de vous, casquette, lunettes de soleil et crème solaire indice 30!

Énormes bises à tous !

Moi à 2 ans entourée de baba Masha et dieda Sacha!

Article 4 – Le planétarium

Ce deuxième jour chez baba Masha a commencé tout doucement. Kira et moi avons fait un concours de grasse matinée et c’est Kira qui a gagné. Et quand on s’est réveillé baba Masha nous avait préparé de délicieux blinis qui sont exactement comme nos crêpes.

Ensuite maman nous a dit qu’elle avait pris la réservation au planétarium. Le matin lorsqu’il fait beau, ils ouvrent la coupole du grand téléscope et le pointent vers le soleil. Ce matin ensoleillé était donc parfait pour une petite excursion astronomique.

Le planétarium de Volgograd est vraiment un très beau bâtiment.

Le planétarium se divise en deux : la grande salle d’observation du ciel se trouve dans le bâtiment principal qu’on voit sur la photo. Et juste à côté se trouve l’observatoire qui abrite le grand téléscope.

Le grand téléscope qui nous a permis d’observer le soleil.

On est monté à l’observatoire par des escaliers en colimaçon. Le téléscope est vraiment géant et la coupole qui l’abrite est à ses dimensions. Elle est en bois et on aurait dit une coquille de noix géante. Notre guide nous a fait une présentation très précise de l’observatoire puis elle a pointé le téléscope sur le soleil et nous a invité à venir voir par l’objectif.

On pouvait voir le soleil et surtout les tâches solaires qui sont comme des gros grains de poivre sur un blini.

Dans le prolongement du téléscope, notre guide a installé un socle sur lequel elle a posé une feuille blanche. Puis elle a réglé le focus et l’image du soleil est apparue.

En zoomant sur le soleil on voit les tâches.

À la fin de la présentation on est allé visiter le mini musée de l’espace qui se trouve dans le bâtiment principal.

Le monsieur en sculpture c’est Youri Gagarine qui est le premier être humain à avoir fait un voyage dans l’espace. Et juste au dessus, la petite boule métallique avec les antennes c’est Spoutnik le premier satellite lancé par les êtres humains. En zoomant sur ma main gauche vous verrez que j’essaie de faire des oreilles de lapin à Youri (c’est un blog très interactif), mais il est trop haut comme s’il avait la tête dans les étoiles…

La visite était fini et papa nous a acheté des boissons fraîches parce qu’on avait très soif. Moi j’ai choisi une à l’orange. Et Ksiousha à la fraise et Kira c’était du Sprite.

On est revenu à l’appartement de baba Masha et elle nous a préparé un super bon repas avec de la pizza. Mais moi j’ai préféré la soupe aux frikadelki. Et au dessert c’était des petites glaces très typiques qu’on appelle « plombir » et qui sont vraiment super bonnes.

Juste après le repas, maman nous a dit qu’on allait partir à la datcha et je peux vous dire que c’est ce que j’attendais le plus impatiemment. J’adore la datcha et comme vous pouvez l’imaginer, ce sera le thème de mon prochain article. Normalement on devrait y rester jusqu’à la fin des vacances.

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Bravo à Alba, Anouk et Sohaim pour leur bonne réponse à mes dernières énigmes. Et mention spéciale à Sohaim qui a écrit les réponses en russe ! Merci à Xavière et à Guilhem pour vos messages super sympa.

L’énigme d’aujourd’hui est un peu plus difficile que les autres parce que je sens que vous avez un très bon niveau de détective découvreur d’énigme :

Quelle est la date de construction du planétarium, qui l’a construit et pour quelle raison ? Bon courage parce que c’est un peu plus corsé que d’habitude !

Et bien sûr j’offre un petit souvenir à tous ceux qui trouveront les bonnes réponses.

N’hésitez pas à vous abonner, vous pouvez cliquer sur le bouton j’aime et vous pouvez me laisser vos commentaires que je lis avec assiduité. Je vous promets rien mais je vais essayer de vous répondre.

Bonne soirée et à demain pour la suite de mes aventures !

Gros bisous les amis !

Article 3 – L’Allée des Héros

Ce premier jour à Volgograd a été assez calme puisqu’on est arrivé très tôt. J’ai dormi un peu plus ce matin. À notre « second » réveil de la matinée baba Masha nous avait préparé de la soupe aux frikadelki. Ce sont des petites boulettes de viande qui sont cuites avec de la soupe de légumes.

Merci baba Masha ! C’est trop bon !

Ensuite maman a proposé d’aller se promener le long de la Volga qui n’est pas très loin de notre appartement. En fait il fait très chaud et on est allé voir les tarifs de transport fluvial jusqu’à une île au milieu de la Volga qui est un banc de sable, sorte de plage immense. Pour la traversée aller/retour c’est 1000 roubles ce qui fait 10 euros (le taux de change est vraiment sympa en ce moment). Normalement on devrait y aller demain.

Je vous présente ma cousine Kira.

Baba Masha habite en plein centre ville et je dirais même plus, elle a une des adresses les plus stylées de Volgograd : Alleya Gueroyev, l’Allée des Héros.

L’Allée des Héros est piétonne. Elle célèbre les soldats et militaires ayant participé à la résistance qui s’est organisée dans la ville et les alentours lors de la fameuse bataille de Stalingrad. Bon je sens qu’il faut que je fasse un bref rappel historique.

Donc nous voici en pleine deuxième guerre mondiale et Volgograd ne s’appelle pas encore Volgograd mais Stalingrad du nom de Staline qui dirigeait la Russie et aussi ce qui s’appelait l’URSS. Les armées allemandes avaient pour but de contrôler la partie sud est de l’Europe c’est à dire la région du Caucase car elle est très riche en pétrole. Cette région appartenait à l’URSS et de très violents combats on eu lieu à Stalingrad pour empêcher les allemands d’atteindre les gisements de pétrole. La ville était devenue un champ de bataille et par conséquent un champ de ruines fumantes. Il ne reste de cette époque que quelques ruines. Après la guerre beaucoup d’historiens ont considéré que les batailles qui ont eu lieu ici ont été déterminantes pour l’issue de la guerre. La ville a été reconstruite et pour les russes elle est considérée comme une « Ville Héros » .

De nombreux monuments ont été construits pour commémorer ce moment tragique de l’histoire comme par exemple la grande statue de la Mère Patrie qui est le plus grand de tous.

Dans l’Allée des Héros, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, juste au dessus de ma tête, il y a d’autres monuments commémoratifs. Ce sont des colonnes qui portent les noms de tous les militaires ayant reçu certaines distinctions pendant la bataille de Stalingrad dont un certain Zaïtsev qui est très connu et dont l’histoire a fait l’objet de différents films. Ce qui est rigolo c’est que Zaïtsev vient de « zaïets » qui veut dire « lièvre ». Donc le plus grand héros de la bataille de Stalingrad s’appelle… Monsieur Lièvre… Chantal Goya voit son rêve se réaliser enfin…

Zaïtsev est le troisième de la liste.
Après tous ces monuments, un peu de distraction dans les jets d’eau s’impose !

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J’espère que cet article vous a plu. Moi en tout cas, je suis très heureuse de partager mes aventures avec vous.

Normalement demain nous allons visiter le planétarium. Et je pense que ce sera un bon sujet pour mon prochain article.

L’énigme d’aujourd’hui n’est pas très compliquée : d’après les tarifs du transport fluvial, quel est le taux de change euro/rouble ?

Comme d’habitude j’offre un petit souvenir à tous ceux qui donnent la bonne réponse en commentaire. Et bien sûr n’hésitez pas à me laisser vos commentaires.

Gros bisous à tous et à très bientôt !

Article 2 – En route vers Volgograd

C’est ma tatie Nastya qui nous a emmené à la gare qui s’appelle Gare de Moscou. Et ça tombe bien car c’était notre direction. On est arrivé à l’heure. Notre train était déjà sur le quai n°9 alors on s’est cru un peu dans Harry Potter. On est rentré dans notre compartiment et tout était luxueux : les mini échelles pour monter sur les lits superposés, les petits placards pour ranger nos affaires, les petites lampes, la climatisation. Seules les toilettes sentaient vraiment mauvais et le robinet d’eau chaude n’a, semble-t-il, jamais fait couler d’eau chaude.

On déguste un thé russe dans notre compartiment. Les tasses sont en fait des verres normaux posés dans des porte-gobelets métalliques très pittoresques qui s’appellent « podstakanik ».

Le train est parti. Et on a commencé à installer nos lits. Maman nous a raconté que ce sont les prisonniers qui assurent l’entretien des draps de lit. Ils sont pas tous très bien recousus mais ils sont tous très propres.

On a mangé nos sandwich, on a lu quelques pages de Harry Potter et on s’est couché.
Le lendemain matin à 5h05 on est arrivé à Moscou. Ma cousine Kira qui habite à Moscou est montée dans le train pour faire le voyage avec nous jusqu’à Volgograd et je suis très heureuse car elle va passer les vacances avec nous.

Maman nous a acheté des piroshkis qui sont la version russe des empanadas argentinas. Papa a dit qu’il préférait les empanadas de Manu ce sur quoi maman a répondu qu’il n’avait pas encore goûté aux piroshkis de baba Masha. Histoire à suivre…

Sur le chemin maman a vu un wagon-citerne qui aurait pu sembler tout à fait normal mais on peut lire dessus « France Butylène » ce que maman a interprété comme un ancien chargement de gaz destiné à la France mais qui depuis quelques temps a dû être réaffecté à d’autres tâches.

La compagnie a maladroitement effacé la mention de l’ancienne affectation. Un coup de white spirit et c’est reparti comme en 40 non ?
C’est parti pour la deuxième nuit. Encore 10 heures de train…

Peu avant l’arrivée, papa nous a demandé si on voyait la statue par la fenêtre du train. Et tout à coup…

On la voit là-bas !
Elle a l’air petite mais elle est vraiment géante comme statue. Elle s’appelle Rodina Mat Zaviot ou en français l’Appel de la Mère Patrie. Mais je pense que je vous ferais un article sur le sujet très prochainement !

Et à 5h du matin comme prévu le train est arrivé à Volgograd. Baba Masha nous attendait sur le quai et Ksiousha a couru la première pour la serrer dans ses bras. Et moi aussi j’étais très heureuse de la revoir.

Elle nous a préparé un super petit déj avec un gâteau aux pommes et des petites baies de la datcha.

Pour l’instant nous allons rester dans l’appartement de baba Masha mais je pense qu’on va partir à la datcha très bientôt.

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Merci pour vos commentaires et bravo à Anouk d’avoir trouvé la bonne réponse à ma première énigme. Merci à Titi d’avoir participé et bravo à Sohaim pour son commentaire en russe. Bien sûr ça me ferait plaisir d’avoir des commentaires de tout le monde.

Voici l’énigme de cet article et comme toujours j’offre un petit souvenir de Russie au premier qui donne la réponse en commentaire.

Quelle est la hauteur de la statue de Volgograd ?

À très bientôt les amis !

Article 1 – Notre séjour chez mes couz Tioma, Sacha et Dacha de Saint Pétersbourg.

On est arrivé à Saint Pétersbourg chez les couz il y a quelques jours et avec Papa on a décidé de raconter mon séjour en Russie sur ce blog comme l’avait fait mon cousin Alexis lorsqu’il était venu à la coupe du monde de foot en 2018.

La visite de Saint Pétersbourg

Avant hier on est allé visiter le centre ville. On est allé au Jardin d’été. Il y avait un spectacle de marionnette très drôle mais j’ai pas trop aimé quand le marionnettiste approchait ses marionnettes vers moi.

Le spectacle de marionnettes
C’est la statue d’Ivan Krylov dans le Jardin d’été. Ivan Krylov c’est le Jean de La Fontaine russe.
Sous la statue est représentée une évocation du bestiaire issu de ses fables. Les petites souris en haut de l’image sont très mignonnes.

Ensuite on est allé manger dans un shawarma qui est l’équivalent des kebabs.

Le shawarma est au rez de chaussée d’un immeuble dont la plaque de marbre mentionne qu’il a hébergé quelques célébrités locales : Mussorgsky, Rimsky Korsakov et Tchaikovsky. Rien que ça… mais ça n’a pas l’air d’impressionner Maman…
Le métro de Saint Pétersbourg est tellement profond qu’on voit à peine le fond des escalators.

Maman nous a acheté à Ksenia et à moi un chapeau qui s’appelle kokoshnik (en russe : кокошник). C’est une coiffure traditionnelle féminine russe portée avec le sarafane, ou robe droite sans manche. Cette coiffure haute peut être en pointe ou arrondie et est reliée à l’arrière de la tête par de larges rubans. L’avant est parfois décoré de perles. Les femmes ou les jeunes filles le portent avec des tresses.

Ce soir nous allons dire au revoir à notre famille de Saint Pétersbourg et nous allons prendre le train pour Volgograd pour rejoindre baba Masha qui est ma mamie de Russie. Comme le voyage est un peu long (1600 km) et qu’il dure à peu près 32 heures, nous avons pris un compartiment de 4 couchettes rien que pour nous. Et comme il n’y aura pas d’internet dans le train je ne pourrais poster mon prochain article qu’après notre arrivée (soit dans 2 jours) dans lequel je vous raconterez notre voyage en train bien sûr.

Je voudrais lancer un petit concours pour ceux qui auront eu le courage de lire l’article jusqu’à la fin. C’est pas très compliqué et j’offre un petit cadeau au premier qui écrit la réponse en commentaire.

Quelle est la vitesse moyenne du train ?

Gros bisous à bientôt !